Alana Floyd

« Avant tout, parlons de l'écrivain »

Sur le web, on me connait sous le pseudo de Mathilde Je suis âgé de 20 ans et aux dernières nouvelles je suis une fille. J'ai connu Be-Careful grâce à un appel à l'aide il y a longtemps. Mon avis sur le forum est on le sait. Lorsque je ne poste pas d'absence, je m'engage à être présent et actif un minimum de presque toujours. Code du règlement Validé parHanna Pour finir, .

Alana Floyd
«I'm like, the nice, sweet girl when you meet me. And I don't have any bad intentions. But I'm a bad girl too»

« Le personnage »

Toutes mes salutations à vous, je me présente, Alana Floyd. Je suis née à Rosewood le 12 février. Mon statut est actuellement célibataire et je suis fière de dire que je suis hétérosexuelle. Je gagne ma vie en étant lycéenne. Je fais partie des Teenagers et mon avatar est celui de Alicia Silverstone.

« Ton caractère de cochon »

A première vue, je suis une blonde écervelée et une gamine pourrie gâtée. Quand on regarde d'un peu plus près... Eh bien, j'imagine que c'est toujours ce que l'on voit.

D'accord, je ne suis pas première de la classe. Et je ne risque pas non plus de gagner le prix Nobel de physique. Mais je ne suis pas aussi stupide que j'en ai l'air. J'ai tout simplement d'autres priorités que les études et les débats intellectuels. Je suis plutôt pratique comme fille, alors si on me demande de réfléchir à quelque chose qui ne m'intéresse pas du tout, ça ne risque pas de fonctionner. Mais sinon, je peux me tirer d'à peu près n'importe quelle situation.

Et ce n'est pas comme si rien ne m'intéressait ! J'aime la mode, les garçons, la nourriture, les divertissements en tout genre et j'adore jouer les entremetteuses. Comme quoi je ne pense pas toujours qu'à moi, contrairement à ce que certains peuvent dire. Bon, il est vrai que la plupart de mes actions sont dictées par ce qu'elles peuvent m'apporter. Mais tout le monde est comme ça, non ? Cela ne veut absolument pas dire que je suis égoïste, si ?

Généralement, les gens m'apprécient plutôt bien, même s'il est vrai qu'on m'a déjà traitée de narcissique superficielle. Mais ce n'est tout de même pas ma faute si je suis aussi jolie et que j'ai confiance en moi.
Et il est vrai également qu'il m'arrive de dire des choses blessantes sans trop le vouloir. Certaines phrases sortent de ma bouche sans que j'ai vraiment eu le temps d'y réfléchir. Et parfois, c'est vrai qu'il vaudrait mieux que je ne partage pas le fond de ma pensée.
On pourrait croire que ça voudrait dire que je suis 100% honnête et nature, mais il faut l'avouer, je suis une menteuse compulsive. Je ne peux m'empêcher d'améliorer la vérité ou de me sortir de situations délicates avec un bon gros mensonge. Mais je n'ai pas un mauvais fond ! D'accord, il peut m'arriver de faire les yeux doux, et de jouer à la blonde sympa pour me faire apprécier et obtenir ce que je veux, mais ce n'est pas comme si ça avait de grosses conséquences. Je ne suis pas une personne horrible, je sais aussi me montrer généreuse !

Après, ce qu'il faut savoir, c'est que je suis une éternelle célibataire. Ce n'est pas que je n'attire pas les garçons, mais comme le dit ma mère "il vaut mieux être seule que mal accompagnée". Et elle a tout a fait raison, si je me jetais dans les bras du premier type venu, je risquais de ruiner ma réputation. Et je n'avais absolument pas besoin de quelqu'un qui ne soit pas aussi génial que moi ou qui me tirerait vers le bas.
Et puis, il faut bien l'avouer. Quand je craque pour un garçon, c'est toujours le type inaccessible, comme l'ami de mon frère qui est constamment à des milliers de kilomètres de moi... Je ne sais pas vraiment pourquoi c'est comme ça. Quand j'étais suivie par un psy, il m'a expliqué que j'avais du mal à établir des relations sincères et que je préférais imaginer des choses qui ne pourraient pas fonctionner pour avoir une excuse et ne nouer aucun lien affectif avec qui que ce soit. Mais c'est absurde, non ? J'ai des tonnes d'amis. Peut-être qu'aucun d'entre eux n'est "mon meilleur ami" ou quoi que ce soit, mais ça ne veut pas dire que je ne tiens pas à eux... Mon psy avait sans doute tort, après tout il avait aussi dit que je vivais dans mon propre monde, n'osais pas affronter la vérité et finissais par croire en mes propres mensonges. Absurde. Il m'avait qualifiée de mythomane borderline mais je lui avais pas laissé le temps de m'expliquer de quoi il s'agissait...

Comme vous aurez pu le remarquer, je suis peut-être un petit peu bavarde. Mais ce n'est pas un défaut. Loin de là. Je suis quelqu'un de très sociable et très intéressant qui vaut la peine d'être connu, pas comme tous ces gens bizarres qui restent dans leur coin sans adresser la parole à qui que ce soit. C'est à se demander ce qu'ils ont à cacher ! Moi, j'essaye au contraire de renvoyer une image de perfection. Cela peut exiger quelques sacrifices, mais c'est comme ça que l'on obtient tout ce que l'on veut.

Après, il est vrai que je ne suis pas réellement parfaite. Comme mon frère me l'a déjà dit "tu en fais tellement de trop que je ne comprends pas comment les gens arrivent à te croire". Mais tout le monde y croit quand je fais des larges sourires et que je m'exprime en exclamations de joie. Tout le monde croit que je suis heureuse, que je suis un peu simplette et que j'ai une vie de rêve. Mais mon frère, lui sait que je mens quand je prétends que tout va bien, il m'a vu m'empiffrer sans retenue avant de m'enfermer dans les toilettes, emplie de culpabilité, il m'a vu hyperventiler alors que j'étais prise de violentes crises d'angoisses. Il a vu la petite fille inconsolable qui pleurait toutes les larmes de son corps, enfermée seule dans sa chambre. Il me connaît. Il sait.

« Raconte-moi ton histoire... »

Sur mon enfance, il y a peu de choses à raconter. Mon père est juriste d'entreprise et gagne bien sa vie, ma mère a été mannequin pendant une courte période de sa vie avant de se dire que se marier avec un homme riche était plus efficace. Et il faut dire qu'elle m'a appris bien des choses sur la manière d'obtenir des diamants de la part d'un homme... Ensemble, ils ont eu mon grand frère Josh, et moi sept ans plus tard.

Malgré la différence d'âge assez marquée, Josh et moi avons toujours été très complices. C'était toujours celui qui était là pour me dire quand j'allais trop loin et celui que j'admirais en secret. C'était lui qui avait toujours l'air super cool et sympa sans même avoir à essayer. Enfant, j'étais toujours la petite sœur agaçante qui trainait dans ses pattes et qui voulait faire tout comme lui. Je n'avais pas vraiment encore de personnalité. Mais malgré tout, il était patient et présent.

Pour ce qui est de mes parents, je pourrais vous raconter des tas d'affreuses histoires, mais elles ne seraient pas vraies. Ils ont toujours été aimants et m'ont toujours soutenue dans mes choix, même si j'ai parfois pu avoir l'impression qu'ils ne me comprenaient pas vraiment. Mais jusqu'à présent, Josh est le seul à m'avoir vraiment percée à jour.

Bref, tout ça pour dire que j'ai été une petite fille plutôt normale, coquette et croquant la vie à pleine dent. D'accord, comme je l'ai dit un peu plus tôt, il m'est arrivé d'exagérer. Comme quand j'étais tombée amoureuse de mon instituteur et que j'en étais presque venu à le harceler. Ou quand j'avais invité presque tous les élèves du collège pour mon anniversaire parce que je voulais me faire apprécier et que ça avait failli très mal tourner. Mais dans l'ensemble, il n'y avait pas grand chose à signaler.
Mais tout a changé quand, à la plus grande surprise de notre famille, Josh a décidé de s'engager dans l'armée. Et c'était parti pour de longues missions à des milliers de kilomètres d'ici. C'est peut être stupide, mais je me suis sentie abandonnée. Josh était mon modèle, mon confident, la personne qui me remettait sur la voie quand je dérapais un peu. Sans lui, je ne savais pas quoi faire, ni vers qui me tourner. Et le savoir au milieu des bombes... je n'ai pas pu le supporter.

La semaine qui a suivi son premier départ, je suis restée enfermée dans ma chambre, la gorge nouée avec l'impossibilité d'avaler quoi que ce soit. Puis, je me suis mise à manger compulsivement, attrapant tout ce qui me passait sous la main. Des crises comme ça, j'ai cessé de les compter. Mais chaque fois elles finissaient avec moi, rongée de culpabilité, la tête penchée au-dessus des toilettes et les doigts enfoncés au fond de ma gorge.
Les gens me disaient que ma mère était sublime, élégante, généreuse, mon père était intelligent et travailleur et mon frère... mon frère se battait pour notre pays. Moi, je n'étais encore rien. Rien de plus que l'image de jeune fille parfaite que j'essayais de créer. Mais si on frottait un peu sous les artifices, il n'y avait rien. Alors je comblais comme je pouvais.

Il y a cinq ans, les choses se sont encore un peu gâtées. C'était une journée tout a fait normale quand un toquement se fit entendre à notre porte. Ma mère étant occupée et mon père n'était pas présent, je décidai d'aller ouvrir. Je me trouvai face à un militaire en uniforme de l'âge de mon frère qui, je l'apprendrais plus tard, s'appelait Cameron et était devenu le meilleur ami de mon frère. Un sourire s'étira sur mes lèvres. Si un militaire venait nous voir, ça devait signifier que mon frère était rentré de mission. Il envoyait ce type nous chercher, ou il faisait une blague...

- Où est Josh ? m'exclamai-je, excitée.
- Alana ? dit-il en enlevant l'espèce de casquette militaire qu'il portait.

Je hochai la tête, contente que mon frère ait parlé de moi à ses compagnons d'arme.

- Où sont tes parents ? J'ai quelque chose d'important à leur dire, déclara-t-il doucement.

J'observai son visage fermé. Je commençais à me demander si il était juste quelqu'un de très sérieux ou si quelque chose de grave était arrivé. Et puis mon sourire s'évanouit soudainement.

- Il est mort ! criai-je d'une voix tremblante. Josh est mort, c'est ça ? continuai-je.

Une boule se forma dans ma gorge, mon coeur se mit à tambouriner et ma respiration s'accéléra.

- Alana, commença-t-il.

Mais ma mère arriva, alertée par le bruit. Son regard passa du militaire à moi, avant de revenir vers lui.

- Que se passe-t-il ? s'enquit-elle.
- Madame, je suis Cameron Zimmerman, un collègue et ami de votre fils. Est-ce que votre mari est là ? Il faut que je vous parle de quelque chose.
- Il n'est pas là, mais parlez plutôt que de terroriser une petite fille. Alana, va dans ta chambre ma chérie.

Mais je n'étais plus une petite fille. Et si Josh était mort, il fallait que je le sache.
Je secouai frénétiquement la tête, tachant de contrôler ma respiration qui se faisait de plus en plus erratique. J'avais l'impression que j'allais étouffer et rendre l'âme. Plus j'essayais d'inspirer, plus je me rendais compte que ma respiration était bloquée et plus je paniquais. Mon coeur se serra. J'avais l'impression que j'allais faire une crise cardiaque. Mes jambes flageolèrent, ma vision se fit plus floue et une main vint m'agripper le bras, m'empêchant de m'effondrer. Je ne me souviens plus très bien de ce qu'il s'est passé par la suite. Il me semble que Cameron et ma mère m'ont fait installer sur la marche de l'escalier et qu'on m'a amené un verre d'eau. Et Cameron a eu beau me dire que Josh n'était pas mort, j'ai pris un temps fou pour me calmer. Ce fut une des premières crises violentes dont j'ai été victime.

Il s'est avéré par la suite que Josh avait été grièvement blessé par balle mais qu'ils avaient réussi à le sauver. Il a été rapatrié aux Etats-Unis, une fois que son état se soit suffisamment stabilisé pour qu'il puisse être transporté. Sa convalescence a été longue. Mais j'en ai profité pour passer un maximum de temps avec lui.

Mais malgré sa blessure et le fait qu'il soit passé près de la mort, mon frère a décidé de retourner sur le terrain une fois rétabli. C'est son boulot, et visiblement il y est accro. Mais je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. Chaque fois qu'il tardait à donner de ses nouvelles, j'imaginais le pire et je sentais que je perdais pied.
Cependant, connaissant mon angoisse, Josh essayait de rentrer plus souvent quand il obtenait des permissions. Même si ce n'était jamais assez.
Pendant ces permissions durant lesquelles Josh rentrait souvent avec Cameron, je me suis rapprochée de Cameron. Mais mon frère m'a dit d'oublier. Selon lui je m'inquiète déjà bien assez pour lui sans avoir à m'inquiéter pour une personne supplémentaire et de toute manière, Cameron ne m'apprécierait que comme "une petite soeur". Ceci dit, Cameron a bientôt terminé sa dernière mission, et si j'ai bien compris, il ne souhaite pas renouveler son contrat par la suite. Je suis assez contente de cela, même si je me dis que cela m'inquiètera encore plus de ne pas le savoir aux côtés de mon frrère quand il pourrait en avoir besoin...