[terminé] Summer et Holden: une charmante jeune fille

- Tu verras bien quand on y sera, dis-je mystérieux.

Ça faisait un bail que je n'avais pas remis les pieds à Rosewood, toutefois un endroit m'était resté en mémoire, il s'agissait d'un petit coin tranquille au sommet d'une colline. On aurait une vue globale de la ville de là-haut.
Il commençait à se rafraîchir, je n'avais jamais été de nature frileux mais ce n'était peut-être pas le cas de Summer, je la regardais, elle frissonnait légèrement. Je me dévêtis de mon blouson en cuir et lui apposais délicatement sur les épaules :

- T'auras plus chaud avec ça.

Nous arrivâmes peu après, je passais tout mon temps ici quand j'étais gamin j'espérais qu'elle aimerait.

- Je te présente le plus beau coin de Rosewood

Il ne me dit pas où on allait. J'adorais les surprises, alors j'étais vraiment gâtée. Mais j'étais sûre que l'endroit qu'il me montrerait serait magique. Le temps commençait à se rafraîchir, et je regrettai de ne pas avoir pris une veste. Comme s'il avait lu dans mes pensées, Holden me mit son blouson en cuir sur les épaules. Je le remerciai d'un grand sourire. Au bout d'un moment, on arriva dans un endroit que Holden me présenta comme le plus beau coin de Rosewood. Et j'étais complètement d'accord avec lui.

-C'est magnifique, ici!, m'exclamai-je.

La vue était merveilleuse, et encore, le mot était faible.

- Pas autant que toi

C'était sorti tout naturellement. A vrai dire, avec Summer tout se passait naturellement, j'avais l'impression que j'aurais pu lui confier n'importe quoi. Et puis je n'avais pas menti, elle se fondait parfaitement dans ce superbe paysage.
D'où nous nous trouvions, nous surplombions tout Rosewood, j'en profitais donc pour lui indiquer tous les coins sympas que la ville abritait. Puis je me plaçais derrière elle en lui glissant à l'oreille :

- Et si tu t'ennuies trop ma maison est juste ici, dis-je en lui montrant du doigt.

Ses cheveux me chatouillaient la figure, nos corps se frôlaient. J'aurais pu rester dans cette position inlassablement. Le temps aurait pu tout aussi bien s'arrêter.

Je devins aussi rouge qu'une tomate en entendant ce qu'il venait de dire. Il me trouvait belle, même magnifique!

-Si moi je suis magnifique, alors toi tu es quoi? Le dieu de la beauté?, lui rétorquai-je en rigolant.

Mais je m'arrêtais rapidement, car je sentais que ce n'étais pas le bon moment pour rire. Il se plaça derrière moi et m'indiqua sa maison du doigt. En voyant sa main à côté de la mienne, je ne pus m'empêcher de l'effleurer du bout des doigts. Je cherchai quelque chose d'intelligent à lui dire, mais la seule chose qui me venait à l'esprit, c'étais "Wow, elle est belle sa main!". Mais je n'allais tout de même pas lui dire ça! Je décidai donc de rester silencieuse, moi qui était pourtant d'habitude un véritable moulin à paroles. Mais quand j'étais avec Holden, je n'étais plus la même personne. C'était peut-être ce qu'on appelait l'amour? Mais étais-ce vraiment possible de tomber amoureux de quelqu'un au bout de quelques heures?

« Je l'embrasse, je l'embrasse pas ?» Voilà la question qui me trottait dans la tête depuis un moment déjà. Pourquoi lutter ? J'en avais très envie et une occasion comme celle là ne se représenterait probablement pas de sitôt. Lorsqu'elle m'effleura le bras, une tension électrique se fit sentir, c'en fut trop pour moi, je cédais à mes pulsions.
Je lui pris la main délicatement, la retournais de sorte à ce qu'elle se retrouve face à moi. La fixant intensément, je rapprochais dangereusement mon visage du sien, sentant son souffle chaud s'entremêlant au mien.

- Et tu dirais quoi si le Dieu de la Beauté voulait t'embrasser ? lui demandais-je un sourire coquin au coin des lèvres à présent à quelques centimètres des siennes.

Il rapprocha son visage du mien, et je fis de même. Quand on mes lèvres ne furent plus qu'à quelques centimètres des siennes, il me demanda si ça me dérangerait qu'il m'embrasse. Je savais que ce n'était pas normal d'embrasser un garçon qu'on ne connait que depuis quelques heures, mais je n'arrivais pas à résister devant tant de beauté, de gentillesse et d'humour. Après tout, c'était le dieu de la beauté, alors qu'est ce que je pouvais faire, moi une simple mortelle, devant lui? Et on aurait dit que sa bouche avait été faite pour être embrassée. A la place de répondre à sa question je me penchai encore plus vers lui et posai délicatement mes lèvres sur les siennes. J'eus alors l'impression qu'un feu d'artifice venait d'exploser dans ma tête, tellement ce baiser était fort. Au bout de quelques minutes, j'écartais légèrement mon visage du sien et plongeai mes yeux dans les siens. Je fus à nouveau émerveillée par son regard profond, sans oublier ses longs cils noirs qui rehaussaient son regard.

-Wow, c'était...merveilleux.

Je ne trouvais pas d'autres mots pour décrire notre baiser.

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